L’hyperhidrose ? Qu’est-ce que c’est ?

L’hyperhidrose ? Qu’est-ce que c’est ?

25 août 2021 0 Par clara

Vous connaissez l’hyperhidrose ? Qu’il fasse chaud, que vous ayez une forte émotion (anxiété, stress), dès que vous faites un simple effort physique, ou parfois même sans raison … Des gouttes de sueur perlent sur votre visage, mouillent vos aisselles, votre dos, rendent vos mains moites. Vous transpirez excessivement.

 

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S’il est normal et indispensable pour l’organisme de transpirer, la transpiration excessive (ou « hyperhidrose ») constitue plutôt une affection, laquelle touche certaines personnes, qui ont vraiment du mal à vivre avec. Alors, qu’est-ce que c’est ? Peut-on soigner cette affection, et même la prévenir ? Restez zen ! On vous explique tout.

 

L’hyperhidrose, c’est quoi ?

L’hyperhidrose est un terme savant (du grec hidrôs signifiant sueur) pour désigner la transpiration excessive ou la sudation immodérée. S’il s’agit d’une fièvre ou de bouffée de chaleur, transpirer excessivement paraît évident. Mais lorsqu’il n’y a pas de maladie ou d’état particulier derrière cela, vous aurez plus tendance à vous en inquiéter.

S’il n’y a pas de cause précise à la transpiration excessive, on parle d’hyperhidrose primaire (ou essentielle). C’est la forme la plus fréquente. Lorsqu’elle est causée par une affection externe, l’hyperhidrose est dite secondaire. Elle est qualifiée de localisée si elle se limite à quelques parties du corps (mains, pieds, visage, cuir chevelu, aisselles, ou parties génitales). Elle est généralisée si le corps au complet produit trop de sueur (souvent le cas pour une hyperhidrose secondaire). 

Même s’il s’agit d’une affection peu sérieuse, l’hyperhidrose touche 1 à 3% de la population (ce qui est plutôt significatif). Et, pour ces personnes, c’est un mal handicapant, dont ils n’aiment souvent pas parler. En effet, bien qu’il existe des moyens de contrôler cette production excessive de sueur, peu de personnes osent consulter un médecin.

Les troubles de la transpiration et l’hyperhidrose débutent habituellement à la puberté. Et les personnes atteintes éprouvent souvent de la gêne sociale. Elles hésitent donc assez à en parler, voire à consulter un médecin.

 

 

Quels sont les facteurs de risque ?

Parmi les facteurs augmentant les risques d’être atteint d’hyperhidrose, on trouve : l’hérédité, l’obésité ou même l’origine ethnique (ceux de l’Asie du Sud-Est ont plus tendance à développer de l’hyperhidrose localisée).

En outre, chez les personnes atteintes, en particulier les femmes, l’approche des menstruations ou encore la ménopause peuvent accroître les symptômes. Il y a aussi le stress, la nervosité ou toute autre émotion forte ressentie.

Il faut remarquer que l’hyperhidrose se manifeste principalement chez les personnes sujettes aux rougissements (signe de gêne sociale) ou aux palpitations cardiaques. Et elle survient exclusivement le jour (jamais dans la nuit).

 

Qu’est-ce qui cause cette transpiration excessive ?

Toutes les formes d’hyperhidrose trouvent leur origine dans l’hyperactivité des glandes sudoripares. Réparties sur toute la surface de la peau, ce sont ces glandes qui, par millions, produisent la sueur. Lorsque la température du corps augmente, lors d’une activité physique intense ou s’il fait chaud, la transpiration fait rafraîchir le corps.

Transpirer est donc un phénomène physiologique tout à fait normal. Et c’est une glande située dans le cerveau, l’hypothalamus, qui normalement agit pour réguler la température du corps, donc la production de sueur. Quand la température corporelle augmente, l’hypothalamus fait dilater les artères et augmenter la production de sueur. C’est l’évaporation de la sueur produite sur la peau qui refroidit le corps. En moyenne, un individu adulte produit 1 litre de sueur par jour. La production peut être de 3 à 4 fois plus importante, en cas d’hyperhidrose.

Lorsque l’hyperhidrose est primaire, l’hyperactivité des glandes sudoripares peut être due au dysfonctionnement des glandes elles-mêmes ou provenir du centre de contrôle, l’hypothalamus. Lorsqu’elle est secondaire, l’hyperhidrose est le symptôme d’une autre pathologie. Elle peut être aussi accentuée par la prise de certains médicaments.

Selon son ampleur, l’hyperhidrose peut être difficilement vécue par la personne atteinte. Elle peut être à l’origine d’une phobie sociale chez cette personne (à cause de la gêne occasionnée) et la gêne déclenche d’autant plus les sueurs. On est alors dans un cercle vicieux.

La conséquence physiologique la plus importante de cette affection est la déshydratation. De plus, par la sudation, la peau est rendue plus sensible à d’autres affections (les verrues, les boutons de chaleur, le pied d’athlète).

 

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Comment traiter l’hyperhidrose ?

Si elle est secondaire, traiter le trouble qui en est à l’origine fait disparaître ses symptômes.

Si l’hyperhidrose est primaire, le traitement peut se faire de plusieurs manières : utiliser des antisudorifiques puissants (disponibles sans ordonnance), prendre des médicaments par voie orale (uniquement sur ordonnance), procéder par ionophorèse (un traitement utilisant un courant électrique) ou par acte chirurgical (on enlève une partie des glandes sudoripares).

 

Comment la prévenir ?

C’est peut-être le point le plus important. Il suffit souvent de quelques mesures pour prévenir la transpiration excessive et ses conséquences :

  • le port de vêtements appropriés, notamment en matières naturelles (coton, lin), pour laisser respirer la peau.
  • avoir une alimentation adaptée, en évitant les aliments et les substances (caféine, alcool, tabac) qui ont tendance à stimuler la production de sueur.
  • et pour réduire l’inconfort au quotidien, s’assurer de se laver quotidiennement, surtout les zones sujettes à l’hypertranspiration, pour éliminer les bactéries et éviter ainsi l’apparition d’odeurs corporelles nauséabondes (et les mycoses également).
  • autres mesures : l’épilation, l’usage d’un anti-transpirant, etc.