Une étude démontre avec certitude que le port de sous-vêtements qui rapprochent les testicules contre…

Sperme : quels sont les polluants chimiques les plus nocifs pour sa qualité ?
Depuis plusieurs années, on souligne la baisse de qualité du sperme chez les hommes occidentaux. Mais aucunes raisons claires ne sont confirmées. Cependant, il semblerait selon une étude que les polluants chimiques n’y soient pas étrangers.
Cette piste a été envisagée de nombreuses fois. Et elle vient d’être confirmée par deux chercheurs de l’université Brunel de Londres et de l’université de Copenhague. Parmi les polluants, on retrouve les bisphénols ou les parabens dans la détérioration de la qualité du sperme humain. En effet, ils sont déjà néfastes individuellement mais l’effet est décuplé lorsqu’ils sont associés.
9 substances chimiques responsables
Le 9 juin, dans la revue Environnement International, l’étude a évalué « neuf substances chimiques contrôlées conjointement dans des échantillons d’urine de 98 jeunes hommes danois ». Parmi les plus nocives, on retrouve des bisphénols (A,F,S) que l’on trouve dans certains équipements électroniques, emballages alimentaires ou des vernis ou peintures ; des phtalates présents dans des emballages alimentaires ou de produits ménagers ; des butylparaben présents dans certains cosmétiques ; et enfin du paracétamol.
Et ce qu’en dit l’étude est loin d’être rassurant. En effet, les seuils de sécurité qui éviteraient la détérioration du sperme sont dépassés, et de loin. On l’a d’ailleurs constater chez certains patients fortement exposés. On a retrouvé dans leur organisme un niveau médian presque 20 fois supérieur au seuil de risque. Pour certains, on monte même jusqu’à 100. C’est dire. « Le bisphénol A apporte une très forte contribution, mais son élimination ne réduira pas les expositions combinées à des niveau acceptables », indique l’étude.
Mélange explosif
Mais l’étude ne s’arrête pas là. Elle ajoute aux polluants chimiques des dioxines polychlorées. On les retrouve généralement dans les sols, mais aussi dans les aliments gras d’origine animale, par la chaîne alimentaire. Ce sont elles qui seraient les actrices majeures de la destruction de la qualité du sperme et de l’augmentation du risque de cancer.
« On aurait pu penser que les phtalates étaient des facteurs importants, mais leur effet, ici, est plus faible », souligne le Pr Robert Barouki, chercheur en toxicologie environnementale à Libération, qui juge également intéressant « le fait de savoir quelles substances ont la plus grande contribution à l’effet cocktail ».
Alors la fertilité des futurs pères est inquiétante. Mais pas seulement. Les enfants à naitre sont concernés également. « La grossesse est une période où les cellules se spécialisent et où les tissus se mettent en place, ce qui rend la femme et le fœtus particulièrement vulnérables aux facteurs environnementaux », indiquait le Pr Barouki lors d’une conférence de presse le 2 juin dernier.