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Baisse du nombre de grossesses des adolescentes grâce à l’éducation sexuelle
La toute première enquête visant à établir un lien entre éducation sexuelle et baisse des grossesses chez les ados vient de se terminer aux Etats-Unis. Elle prouve donc qu’une éducation sexuelle qui ne se limite pas à la seule promotion de l’abstinence est suivie d’effets positifs.
Changement dans l’éducation sexuelle
Aux Etats-Unis, il existait jusqu’en 2010, une loi qui n’autorisait les financements fédéraux qu’aux cours d’éducation sexuelle qui ne parlaient que de l’abstinence. C’est Obama qui a fait voter de nouvelles législations à ce sujet. Ainsi, le discours de ces cours a bien changé et le contenu s’est élargi. Il y est désormais question de responsabilisation personnelle et de prévention des grossesses. Mais aussi d’informations sur la sexualité, la reproduction et la contraception.
Une ouverture d’esprit plutôt bienvenue car, comme le prouve cette enquête, il ne suffit pas de prôner l’abstinence pour empêcher les grossesses d’adolescentes. Mieux vaut certainement mieux les informer plutôt que les culpabiliser et leur interdire tout rapport sexuel.
Des résultats probants sur les grossesses
Les résultats de cette étude attestent de façon probante l’efficacité de ces nouveaux programmes d’éducation sexuelle. Les 3 sociologues de l’université de New York qui ont conduit l’étude souhaitait démontrer un lien entre les cours proposés aux ados … De l’équivalent d’une classe de 3ème ou de secondes en France … Et la diminution des grossesses. Pour cela, ils ont pris un échantillon représentatif sur tout le territoire pour l’étudier.
Résultat : les chercheurs estiment que cette éducation est responsable de la baisse de 3% des grossesses adolescentes. Il faut dire que le pays possède le triste record du plus grand nombre de grossesses chez les ados de tous les pays développés.
Un lien de causalité établi entre grossesses et éducation sexuelle
Leur étude est qualifiée de « quasi-expérience » qui permet de démontrer un lien de cause à effet sans passer par le processus de l’échantillonnage aléatoire typique exigé habituellement dans ce type de recherches. Ce sont donc dans 55 états particuliers que les recherches ont été menées. Ceux ayant reçu les fonds et donc dont les cours d’éducation à la sexualité se limitaient à la promotion de l’abstinence jusqu’à 2010. Ils ont alors analysé les certificats de naissances. Et ont conservé seulement ceux qui concernaient des mères âgées entre 14 e 19 ans. Ils les ont alors comparés à plus de 2800 comtés qui n’avaient pas reçu ces financements.
Il en ressort une diminution du taux de grossesse de 1,5% dès la première année. Ce chiffre monte à 7% cinq ans plus tard. En parallèle, on note que les taux d’avortement des 15-17 ans et des 18-19 ans n’a jamais été aussi bas depuis la législation sur l’avortement en 1973.
L’importance d’une information détaillée
Il est donc clair qu’il est primordial de donner des informations sur les risques liés à l’activité sexuelle … Mais aussi sur la sexualité en général. Du côté de la France, une loi de 2001 a rendu les cours d’éducation sexuelle obligatoires. Mais force est de constater que cette obligation n’est pas respectée. Très peu d’établissements proposent de tels cours. Il faut dire que le personnel éducatif n’est pas formé à ce genre de choses. Les cours sont alors parfois assurés par des associations externes, dont on ne vérifie pas toujours la teneur des propos.
Il est pourtant primordial de parler de sexualité mais aussi de sujets comme le consentement ou le plaisir. Néanmoins, les cours d’éducation sexuelle ont encore mauvaise presse auprès de certains parents. En effet, ils pensent qu’il s’agit d’expliquer des pratiques sexuelles qui ne sont pas de leur âge. Il va donc falloir encore faire preuve de pédagogie pour que ces cours soient acceptés.