Comment garder votre vagin en bonne santé ? Un vagin en bonne santé est essentiel…

La sécheresse vaginale ne se traite pas par chirurgie laser
La sécheresse vaginale est un gros inconvénient pour une femme, d’autant plus quand celle-ci apparait au moment de la ménopause. Plusieurs traitement sont proposés, parmi eux, un traitement au laser qui n’a aucun effet mais qui reste proposé par certaines cliniques.
Pas de preuves scientifiques
C’est du Québec que vient cette mise en garde. Là-bas, il est de plus en plus fréquent de voir des cliniques proposer des traitement au laser aux femmes ménopausées en leur promettant de guérir leur sécheresse vaginale. Or, comme l’affirme le Dr Sarah Maheux-Lacroix qui a mené une étude sur 78 femmes, ces traitements ne sont pas valides, car aucune étude scientifique n’ai jamais prouvé leur efficacité.
Inconfort et douleurs causés par la sécheresse vaginale
La sécheresse vaginale est la première cause de consultation chez les femmes ménopausées. On parle de sécheresse vaginale lorsque le vagin n’est pas correctement hydraté. Elle se caractérise par des rougeurs au niveau des organes génitaux externes, des démangeaisons, des irritations ou une inflammation locale. Elle provoque de l’inconfort et des douleurs pendant les relations sexuelles, ce qui peut engendrer une diminution de la libido. Ces douleurs peuvent durer tout au long de la journée. Par ailleurs, cette sécheresse intime peut engendrer une plus grande sensibilité aux infections.
Traitements possibles à la sécheresse vaginale
Habituellement, et d’autant plus à la ménopause, un traitement hormonal substitutif est prescrit. Il existe aussi des traitements à base d’oestrogènes sous forme de gel, ovule ou crème. A cela peut s’ajouter un lubrifiant à utiliser pendant les rapports sexuels. Il est également possible de se tourner vers des traitements naturels à base d’huile de bourrache, d’onagre ou d’aloé véra dont l’effet sera plus significatif sur des formes légères ou pour les femmes ayant une contre indication aux oestrogènes.
La chirurgie laser en question
Cette chirurgie utilise une machine qui a fait ses preuves dans certaines affections de la peau (études scientifiques à l’appui). Pour autant, elle semble ne pas avoir d’effet pour traiter la sécheresse vaginale. Le traitement proposé est de 3 séances de laser sur 2 mois. L’étude du Dr Maheux-Lacroix n’a pas démontré une diminution significative des symptômes des 38 personnes testées 12 mois plus tard … En comparaison avec les 40 qui n’avaient pas reçu ce traitement.
Un marketing agressif
Pourtant les cliniques qui proposent ce traitement ne tarissent pas d’éloge à son sujet. Elles annoncent donc « un traitement laser pour votre bien-être intime » et assurent « donner au tissu le tonus et l’élasticité qu’il avait autrefois » et ce, en 3 séances de quelque minutes garanties « sans douleur et sans effets secondaires ».
Le traitement proposé est bien évidemment très cher, donc les cliniques utilisent un marketing agressif, qui semble porter ses fruits. Le Dr Faez Faruqi, fondateur d’une clinique au Canada, indique qu’une centaine de patientes ont déjà été traitées à l’aide de cette technique depuis 3 ans. C’est à ce moment que la clinique a acquis une machine pour environ 90 000$. Il fait aussi référence à l’approbation de la Food and Drug Administration américaine et de Santé Canada pour mettre en avant son traitement. Celui-ci n’est toutefois pas remboursé par l’équivalent canadien de notre sécurité sociale.
Il est donc conseillé de se méfier de ces belles promesses possibles grâce à la technologie et d’éviter de mettre tout et n’importe quoi dans son vagin.