Tout savoir sur l’IVG : définition, risques, délais, méthodes

Tout savoir sur l’IVG : définition, risques, délais, méthodes

29 septembre 2021 0 Par clara

En France, depuis la loi Veil votée en 1975, les femmes ont obtenu le droit de disposer entièrement de leur corps en ce qui concerne les grossesses non-désirées. Grâce à l’IVG, les femmes ont le contrôle de leur corps et le choix !

 

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À cet effet, plusieurs moyens sont mis à leur disposition pour interrompre une grossesse. Elles peuvent notamment réaliser une IVG médicamenteuse ou une IVG chirurgicale. 

 

Qu’est-ce qu’une IVG ?

Avant tout propos, et afin d’éviter tout amalgame, il convient de rappeler l’exacte définition de l’avortement. L’interruption volontaire de grossesse (IVG) aussi appelée avortement, désigne l’acte par lequel une femme enceinte met terme intentionnellement à sa grossesse en suivant un traitement médical dont le but est l’expulsion de l’embryon hors de l’utérus.

Les raisons qui sous-tendent cet acte sont généralement personnelles et doivent toujours découler de la volonté propre de la patiente. Aucune pression extérieure ne doit la pousser vers une IVG médicamenteuse ou chirurgicale, ou au contraire l’en empêcher. Les cas d’avortements forcés et autres ne sont bien évidemment pas des IVG.

Une IVG est également différente d’une IMG. Cette dernière est l’acronyme de : interruption médicale de grossesse. L’IMG n’est nécessaire que quand la progression de la grossesse présente des risques majeurs de santé pour la patiente ou pour le futur bébé. Ce type d’intervention n’est effectué que sur étude de dossier et après avis médical.

 

Quels en sont les différents moyens ?

Réaliser un avortement volontaire se réalise de deux principales manières. Il s’agit de l’IVG médicamenteuse et de l’IVG chirurgicale.

 

IVG médicamenteuse

Elle a été mise en place pour permettre aux femmes de procéder de manière simple à une interruption de grossesse. Ce mode d’avortement est réalisé par l’association de deux molécules, mifépristone et misoprostol, ingérées séparément, entre 36 et 48 heures d’intervalle, par prise médicamenteuse.

La première molécule bloque l’action de la progestérone, hormone qui assure le maintien de la grossesse, et permet de détacher l’embryon de la membrane utérine.

La seconde, quant à elle, permet de procéder à son expulsion en déclenchant les mouvements de contraction utérine, les mêmes qu’à l’accouchement.

Les avortements médicamenteux sont réalisées par un médecin ou une sage-femme, conformément au cadre légal d’exercice de leur activité dans un cabinet médical, dans un CPEF (Centre d’éducation et de planning familial) dans un centre de santé ou à domicile.

Que ce soit pour un avortement à domicile ou un avortement en établissement hospitalier, deux consultations sont nécessaires. Elles sont réalisées en présentiel ou en téléconsultation sur accord commun. En cas de consultation en présentiel, les médicaments sont fournis à la femme lors du deuxième rendez-vous. Dans le cas contraire, celle-ci renseigne une pharmacie proche de son lieu d’habitation qui sera contacté par le professionnel de la santé pour lui fournir les médicaments nécessaires.

 

IVG chirurgicale

L’IVG chirurgicale (également appelée IVG par aspiration) est l’alternative à l’IVG médicamenteuse. Elle se réalise durant une opération sous anesthésie générale ou locale en centre hospitalier bien évidemment. Au cours de celle-ci, l’embryon est aspiré de la cavité utérine après dilatation du col de l’utérus. Après avoir fait dilater le col de l’utérus via voie médicamenteuse, le chirurgien introduit une canule aspiratrice dans l’utérus et aspire le contenu de celui-ci. Ce type d’opération dure généralement une quinzaine de minutes en tout et est réalisé en ambulatoire. La patiente est libérée après l’opération.

 

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Quels sont les délais des diverses interventions ?

En fonction du type d’IVG, le délai d’intervention n’est pas le même. Dans le cas d’un avortement par voie médicamenteuse, le délai initialement établi de 7 semaines d’aménorrhée a été revu à la hausse par la HAS (Haute autorité de la santé). Ce dans le but de permettre aux centres hospitaliers de mieux s’occuper des cas d’IVG par aspiration. Actuellement, l’IVG médicamenteuse est autorisée jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée et celle chirurgicale l’est jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée. 

Quel que soit le type d’IVG, une consultation à but de contrôle doit être effectuée entre le 14e et le 21e jour afin de s’assurer de la réussite ou non de l’opération.

 

Quels sont les risques liés à un avortement ?

Divers risques sont associés aux IVG. Dans le cas des IVG médicamenteuses, il est expressément recommandé que la femme ne soit pas seule lors de la phase d’expulsion. En effet, il s’ensuit généralement après la prise de misoprostol, une hémorragie. Si cette dernière est persistance, elle doit être prise en charge rapidement.

Des saignements peuvent également survenir en cas d’ avortement par absorption. En cas de saignements abondants, il faut toujours se rendre immédiatement dans un hôpital ou contacter un médecin.

Aussi, le risque d’une IVG ratée n’est pas à négliger. Alors, pour ne pas avoir recours à cette méthode qui peut être un traumatisme, n’hésitez pas à prendre la pilule, un stérilet, un préservatif, … Quand vous êtes dans le cadre d’une relation consentie.